Le ryokan, c’est l’auberge japonaise traditionnelle par excellence. Tout est fait à l’ancienne. Les chambre en tatamis et fūton, les portes en bois coulissantes, les fenêtres en bois et papier épais, qui elles mêmes coulissent, le port du yukata, le repas façon kaiseki (ensemble de plein de petits plats, pour mille et une saveurs en bouche en un seul repas), et surtout, les douches et sources d’eau chaudes naturelles. Ici, seul regret, point de rōtenburo – source d’eau chaude extérieure, le must surtout en hiver en pleine montagne enneigée – mais un “simple” onsen d’intérieur. C’est dommage mais cela reste de l’ordre de l’anecdotique.
Si la chambre est équipée de quelques appareils high-tech comme la télé, le chauffage électrique et l’air conditionné, cela ne nuit en rien au charme des lieux.

18h30, le patron m’appelle pour m’indiquer que le repas est prêt. Je descend et traverse – et yukata – la minuscule allée extérieure qui relie les deux bâtiments pour m’installer. J’arrive dans la pièce à manger, et vois deux tables dressées. Je me dirige naturellement vers la première, beaucoup moins chargée en victuailles pensant que la seconde est réservée à un couple ou une petite famille. Mais non, on me fait comprendre que le buffet, il est pour moi. Pour moi tout seul. Plusieurs plats, tous meilleurs les uns que les autres, des légumes à foison, ce qui ressemble à du chanko nabe, comme lors du repas sumo (le fameux potage, mais pas végétarien cette fois), des nouilles udon (des nouilles plus épaisses que la moyenne), de l’eau froide, de l’eau chaude pour le thé ; la femme du patron arrive et me ramène un plein bol de riz “au cas où” j’aurai encore faim. Une véritable orgie culinaire que j’ai eu du mal à finir ; seul le riz a été laissé de côté. En vrai, j’aurai eu largement assez pour me faire deux repas. Mais j’ai fini, par gourmandise. Encore trois repas comme celui la… quand je serai à l’hôtel à Kyoto, ça sera régime pendant une semaine minimum pour compenser haha.



Et après ce festin digne d’un roi, en route pour la douche, et les sources d’eau chaude. De quoi se relaxer, et profiter d’un très agréable moment de détente. D’autant plus que les douches – non mixtes – qui sont toujours communes, ne sont que pour moi ce soir. Je ne sais pas si je suis le seul client, mais je ne vais pas m’en plaindre !



Demain c’est visite des temples et sanctuaires ; où repos forcé selon la météo. D’ici là, je vais me reposer et profiter de la zenitude qui règne ici.
Mata-ne !