Après avoir passé une nuit quelque peu agitée, en raison de rafales de vent suffisamment puissantes pour faire trembler la pièce, je me fais appeler par le patron afin de prendre mon petit déjeuner. Un peu plus léger que le repas de la veille – et heureusement – il est tout aussi bon. Du riz, de la soupe miso, du tofu, de la salade, un œuf, des saucisses et du poisson. Après avoir avalé toutes ces victuailles, je discute un petit peu avec la femme du gérant, qui me demande si j’ai des préférences alimentaires afin de lui donner des idées pour les prochains repas. Attention tout à fait adorable ; je lui explique que je suis végétarien et elle me demande presque inquiète si la viande du repas de la veille et de ce matin ne m’a pas dérangé. Doublement adorable d’être autant aux petits soins avec les clients. On fini de discuter par les différents temples et sanctuaires des environs et sur quelques recommandations ; et elle de préciser à nouveau que les vélos sont en libre service gratuitement. Vraiment appréciable de pouvoir se déplacer plus facilement.

Je m’habille donc pour affronter les températures en baisse – même si toujours pas assez pour qu’il neige, quel dommage – et enfourche un vélo, direction le temple Sanzenin Monzeki, le plus important des environs. 700¥ l’entrée, pour accéder à un domaine totalement magnifique, très bien entretenu, et surtout chargé d’histoire ; je ne regrette pas une seule seconde d’avoir “économisé” ces sous en n’allant pas faire les attractions ultra touristiques d’Osaka et de pouvoir les utiliser ici. D’autant plus que comme je n’ai aucune dépense à faire pendant les 3 prochains jours, je peux me permettre de visiter plusieurs temples et sanctuaires.

La visite du temple et de l’ensemble de ses bâtiments se poursuit sur plusieurs heures, au calme malgré la présence de nombreux touristes chinois. Un véritable havre de paix, encore et toujours en harmonie avec la nature. Les différents jardins sont magnifiques, alternant entre arbres anciens, petits étangs, herbes et mousses en tout genre, allant du vert au orange, en passant par le jaune. Des baies de différentes tailles, noires, marines, rouges, jonchent le sol de ci de là, quelques rares arbres en fleur, d’autres portant des fruits.

Et évidemment, des statues, des sculptures, des bancs, des chemins de terre et de pierre, des autels de prières. On pourrait passer la journée à contempler, admirer, savourer ce décors qui s’offre à nous. On pourrait se poser des heures durant sur un banc à observer les différentes fontaines naturelles en écoutant le chant des oiseaux. On pourrait presque se poser indéfiniment sur une allée en bois, protégé par les toits, à observer la nature et à méditer.

La visite terminée, l’esprit reposé et apaisé, je reprends la route pour continuer à m’imprégner de l’aura enchanteresse qui règne ici, dans ce petit village perdu dans les montagnes et rempli de temples ; mais également de ryokan !
Mata-ne !