Shibuya, quartier de la mode tokyoïte

À Tokyo, on peut presque considérer qu’il existe un quartier pour chaque chose : le quartier geek et informatique à Akihabara, le quartier des affaires a Akasaka, le quartier du luxe à Ginza etc. et donc, le quartier de la mode à Shibuya. Ici on trouve plein de boutiques étagées sur des centaines d’étages dédiées aux vêtements masculins et féminins. Surtout féminin, j’y reviendrai. Des boutiques de grandes chaînes comme Zara, Uniqlo ou encore H&M ont pignon sur rue aux côté des grandes boutiques de luxe comme Louis Vuitton ou Hermès. Autant dire que je n’ai pas vraiment mis les pieds dans les secondes. Arrivée 10h sur place, je m’avance vers Uniqlo qui… ouvre à 11h, comme beaucoup de boutiques du coin. Petite balade pour voir les alentours, comme la statue de Hachiko, chien mondialement connu pour être très certainement le chien le plus fidèle de toute l’histoire.

En effet, Hachiko avait pour habitude d’accompagner tous les matins son maître à la gare de Shibuya lorsque celui-ci allait travailler, puis d’y retourner le soir en attendant son retour. Jusqu’au jour où son maître décède d’un AVC sur son lieu de travail… et ne rentre pas. Pendant près d’une décennie le chien continuera de venir matin et soir, attendant inlassablement le retour de son maître, jusqu’à finir par s’éteindre à son tour à la gare, où son maître n’est jamais revenu. Cette histoire est peut être l’une des plus belles et des plus tristes qui soient, et on comprend aisément que cette brave bête soit connu au travers de tout l’archipel et plus encore.

L’incarnation même de la loyauté

Aparté historique terminée, il est 11h et les magasins ouvrent enfin. Je flâne donc des heures durant dans les allées des boutiques de vêtements pour homme, mais n’arrivant pas à mettre la main sur une pièce coup de cœur. Il y a bien des boutiques intéressantes – dont le Uniqlo qui possède bien plus de références en stock que ceux en France – mais soit le coup de cœur n’y est pas, soit les prix sont trop élevés malgré l’absence de taxe dont je bénéficie en tant qu’étranger. De plus j’ai l’impression que les filles ont vraiment tous les styles représentés, et sont mise à l’honneur comme partout, autant des fois je me pose quelques questions sur les magasins qui nous sont dédiés. Exemple : un bâtiments rempli de boutiques de fringues sur 8 étages n’en contient qu’un seul à l’attention de ces gentlemen ; ni l’ascenseur ni les escalators ne mènent à lui. A croire qu’il n’existe que sur les plans ! Le 4ème étage en question est tout simplement inaccessible. Super.

Beaucoup d’escaliers dans les buildings sont décorés de la sorte ; mais peu de gens les voient, préférant utiliser les escalators
On a beau trouver des buildings de 8 ou 10 étages à peu près partout, ainsi que le passage piéton ultra connu où le croisement est envahi de piétons à chaque feu vert, on tombe également sur quelques rues parallèles assez atypiques

Je déambule pendant des heures et des heures, car même si je n’achète rien, je vois beaucoup de pièces intéressantes. Je tombe même sur une friperie, bien mieux lotie – et accessible – que celles du premier soir. Mais une fois encore, rien qui ne me convient. Je décide donc de me rabatte sur un dernier magasin pour dépenser quelques sous et profiter du duty free, et fonce vers un Bic Camera, qui tout comme les Yodobashi est une enseigne style Fnac Darty. J’arrive avec l’intention de repartir avec une console portable et un jeu exclusif japonais, passe presque 40 minutes à me décider sur le jeu à prendre, vais en caisse et apprends… que la console est en rupture de stock. Partout. Après tout, si le destin refuse que je dépense mon argent…

(Trop) rare magasin où on peut payer par carte bleue…. et par bitcoin !

Retour en fin d’après midi à l’appartement, où je me pose pour réfléchir à ma prochaine destination. Également, dans 3 petits jours, je vais assister à une cérémonie du the traditionnelle, et ça c’est cool ! D’ici là j’espère qu’il fera suffisamment beau pour que je puisse continuer à visiter Tokyo, la météo semblant annoncer de la pluie pour les 4 derniers jours de mon périple.

Mata-ne !