Histoire de rajouter une ville supplémentaire sur ma liste des villes japonaises où j’ai posé le pied, je décolle pour Yokohama, ville portuaire située au Sud-Ouest de Tokyo. La raison principale de ma venue ici n’est autre que le premier musée que je fais depuis le début de ce voyage : le musée des ramen. Non, je ne vais pas au Japon pour visiter des musées sur l’art, l’Histoire et/ou la culture, moi je vais au Japon pour voir des musées sur la nourriture. Pour celles et ceux qui ignorent de quoi je parle, les ramen, ce sont des nouilles, que l’on sert dans un bouillon, accompagné de tout et n’importe quoi, mais principalement de la viande et quelques herbes, souvent accompagné d’oeufs et d’algues. Mais il existe autant de ramen qu’il y a de restaurant de ramen. Tout peut changer ou varier dans ce plat d’origine chinoise : les nouilles pour commencer, peuvent être soit fines, soit très épaisses (soit entre les deux évidemment) ; de même pour le bouillon, qui peut être très fin et léger, ou au contraire bien dense et lourd (et gras). On trouve des ramen aux fruits de mer, avec que des légumes, avec différentes viandes… Chaque région à sa spécialité. Et si on devait retenir un seul plat comme étant le plat typique des japonais, ce ne serait absolument pas les sushi, mais bien les ramen. L’avantage de ce plat, c’est qu’il tient bien au corps et coute peu cher. C’est la plat populaire par excellence, qui se mangeait originellement au comptoir de ces magasins ambulants montés sur charrette. Puis ils ont pris petit à petit le chemin des comptoirs de restaurants bien ancrés au sol, qui ont fini par évoluer et proposer des tables. Ça c’est pour le coté historique de la chose. Et je vous avoue que je n’ai pas payé l’entrée de ce musée juste pour apprendre ce que je savais déjà. Car le musée en lui même est relativement petit, très instructif certes, mais petit. Je me hâte d’en faire le tour et de descendre au sous-sol où se trouve…. Une mini ville souterraine.


Car oui, c’est bien là, à mon sens, tout l’intérêt de ce musée : profiter de la vue spectaculaire que nous offre cette reconstitution hors norme. On baigne dans une ambiance très particulière, entre façades anciennes (mais pas traditionnelles) et néons qui inondent chaque allée. On a un coté très steam-punk, très néo-rétro. L’absence de lumière naturelle joue énormément, et le ciel peint au plafond apporte également un énorme plus à l’ensemble. Bref, j’adore. De plus, qui dit ville souterraine au musée des ramen, dit nécessairement restaurants de ramen où on peut manger ! Un plan des lieux est disponible avec les spécificité de chaque restaurant, et si à la base je décide de tester au moins deux ramen différents, le premier bol a suffit à me caler pour la journée ou presque. C’est pas grave, car c’était vraiment très bon – quoi que j’ai laissé un fond de bouillon, tellement il était gras – et j’ai pu en profiter pour faire quelques photos.



Après avoir fait le tour du musée, de la ville souterraine et dégusté mon bol de ramen, je traine un peu autour de la gare de Yokohama avant de rentrer sur Tokyo. 2h de train aller-retour pour visiter un simple musée et manger des ramen? Franchement, oui, je conseille de faire le détour, ça vaut clairement le coup d’oeil. De retour à Tokyo vers 15h, je me pose un petit peu à l’appartement, le mauvais temps s’étant invité sur place ; puis quelques heures après, je prends la direction de Ginza, le quartier de l’ultra luxe à Tokyo, afin de manger dans un bon restaurant avant mon départ. Mais ça j’en parle dans le prochaine article.