Aujourd’hui, je dois quitter l’appartement d’Osaka pour me rendre à mon prochain hébergement à côté de Kyoto, dans un ryokan pour 4 jours en plein cœur de la forêt et de la nature. Cette fois je ne prends pas le Shinkansen pour rallier Kyoto, la ville n’étant qu’à 40 minutes en train. Seul petit souci – en dehors de la pluie qui s’est invitée pour me dire au revoir – c’est le temps entre mon check-out à 10h du matin au plus tard et mon check-in à 15h au plus tôt au ryokan. Sachant qu’après les 40 minutes de train, je n’ai qu’une petite heure de métro et bus pour rejoindre ma destination. J’ai donc quelques 3h minimum à tuer à la gare de Kyoto. Car si je peux laisser ma valise dans un casier à la gare et partir visiter les alentours, cela n’en vaut pas la peine, étant donné que je reviens à Kyoto dans 4 jours. Je me pose donc sur un banc, après avoir acheté un bentō que je déguste sur le pouce, et lis un peu, en attendant que le temps passe.

Le temps étant venu, je lève le camp et me dirige vers le métro, afin d’attraper un bus direct pour Ohara, la petite ville où se trouve mon ryokan, mais qui est malgré tout attachée à Kyoto. Après un peu moins d’une heure de métro et bus, j’arrive à destination, et rejoins la chambre qui m’a été attribuée. Toute petite, absolument adorable, j’y retrouve l’équipement de base. Des tatamis, une table basse (avec un thé excellent dont je peux me servir à volonté pourvu qu’il y ait encore de l’eau chaude), deux coussins pour s’asseoir autour de la table, un chauffage (remplacé par l’air conditionné le soir, car dangereux la nuit d’après le maître des lieux… ah !), un placard qui accueille uniquement les fūton, un coffre fort et une télé. Je vais enfin pouvoir regarder les émissions bizarres japonaises.

Je serai bien allé visiter les alentours, mais le temps n’est pas assez clément pour me le permettre. Il pleut des trombes, avec des rafales de vent qui décoifferaient un chauve par intermittence, et mon parapluie a fait hara-kiri à peine sorti du bus. Le ryokan met gratuitement à disposition des vélos pour découvrir les environs. Un bon point. Ah, et j’ai eu droit au traditionnel yukata, sorte de kimono très léger en coton, que l’on porte normalement en été à cause de la chaleur, mais aussi dans les ryokan. Je me garde évidemment une couche de vêtements en dessous, d’autant plus que je dois sortir pour aller dans un autre bâtiment, que ce soit pour aller manger ou pour aller aux toilettes ou aux douches/sources d’eau chaude. Je profite donc de la télévision en attendant que le maître des lieux m’invite à prendre le repas, à 18h30.

Demain, si le temps le veut, c’est exploration, à pied ou à vélo, direction les temples et sanctuaires mais aussi forêt et coins nature. D’ici là, je compte bien profiter de mon repas et des bienfaits de la douche et des onsen (les sources d’eau chaude).
Mata-ne !