A Ise, dans la préfecture de Mie, on trouve les sanctuaires des divinités les plus importantes de la religion shintoïste : le couple Izanami et Izanagi d’un côté, Amaterasu de l’autre. Les premiers, faisant partie de la deuxième génération des dieux, sont ceux qui ont créé le Japon, et mis au monde de nombreux autres dieux et déesses. La seconde est la divinité du soleil, et qui serait également l’ancêtre commune à tous les empereurs du pays du soleil levant. L’esprit rempli de comptes et légendes – ces divinités étant régulièrement mises à l’honneur dans la culture populaire japonaise comme dans les jeux et les animes – je m’empresse de prendre un billet pour la ville de Ise où se trouvent leurs temples respectifs. Quand on voit l’immensité du sanctuaire Fushimi Inari, quand on voit les nombreux temples et sanctuaires d’autres dieux moins connu, je ne peux que m’attendre à découvrir monts et merveilles. Mais… il n’en fut rien. Ise est une petite ville ancrée entre montagnes et mer, mais malheureusement assez vide. Après, malgré les 3h30 de train aller, ce n’est pas pour la ville en elle même que je suis venu, mais je m’attendais à voir plus de constructions en me rendant au haut lieu de la religion shintoïste. Je range mes aprioris dans un coin de mon esprit et me dirige vers Meoto Iwa, là où on célèbre les dieux amants, Izanagi (l’homme) et Izanami (la femme) ; lieu situé en bord de mer, et représenté par les deux “rochers mariés”, le sanctuaire étant tout le long du rivage.


Étonnement il n’y a aucun touristes, très peu de visiteurs, alors qu’il s’agit quand même d’un lieu des plus sacrés du pays. Tant mieux pour moi, ça fait moins de gens à supporter. Je croise cependant un homme que j’avais remarqué dans le train à l’aller, et que je continuerai de croiser tout le long de la journée. Après m’être rendu au premier point important de la journée, je fais demi tour pour rallier le centre-ville et me décider sur le prochain endroit. En effet, le sanctuaire lié à Amaterasu n’est pas à un unique endroit, mais bien à plusieurs ; on va par exemple trouver le sanctuaire intérieur, exilé à 1h du centre-ville, mais également le sanctuaire extérieur, situé lui juste à côté de la station de train. Le temps jouant contre moi, les trains étant plus rare dans cette partie du pays, je ne peux me permettre de rater le retour, et dois donc faire un choix. Passer 2h aller-retour pour voir le sanctuaire intérieur (le plus important des deux) mais ne rester que quelques dizaines de minutes sur place tout au plus? Ou visiter le second, un peu moins important mais qui me laisse la possibilité de le visiter pendant un peu plus de 2h avant de reprendre le chemin de Kyoto. Devant le risque de rater le train retour et de devoir attendre de longues heures que le suivant arrive, je me résigne à moitié à ne visiter que le sanctuaire extérieur. Particularité de ce sanctuaire, chaque bâtiment est construit selon l’architecture des anciens greniers à céréales ; le sanctuaire étant dédié à Amaterasu mais également à une autre déesse, Toyouke, divinité de la nourriture, ça ne paraît pas illogique.


Ayant fini de faire le tour du sanctuaire extérieur, et du parc qui l’entoure, sans oublier les petits chemins où personne ne va, à part un prêtre, je m’en vais voir un dernier petit sanctuaire, non loin de là. Et coïncidence ou jeu du destin, je continue de retrouver mon monsieur du train, depuis ce matin. On arrive en même temps aux mêmes endroits, que nous quittons en même temps, pour nous rendre au même endroit suivant. Et non, nous ne nous sommes pas concerté avant. L’heure approche et, de fait, je me dirige vers la gare, afin de rentrer à l’hôtel. Bizarrerie de la technologie, l’application sur mon smartphone qui m’indique les trains à prendre, me conseille de faire 3 changements, pour une durée de presque 3h40 de train. Curieux, je regarde le premier changement, et me rends compte qu’il me fait quitter la ligne directe pour Nagoya pour prendre 2 correspondances qui mènent… à Nagoya. Du coup je décide de ne pas écouter l’application, et de rester dans le train jusqu’au terminus, sans faire de changement. Ce qui me fera économiser 1h de train environs. Et oui, les options chemin le moins long ET le moins de correspondance étaient cochées. Ah, les joies de la technologie.
Si tout se passe bien, demain c’est visite des temples/sanctuaires et châteaux principaux de Kyoto, et visite au Pokémon center si le temps le permet.


Mata-ne !